craindre

craindre
(krin-dr'), je crains, tu crains, il craint, nous craignons, vous craignez, ils craignent ; je craignais ; je craignis ; je craindrai ; je craindrais ; crains, qu'il craigne, craignons, craignez ; que je craigne, que nous craignions, que vous craigniez ; que je craignisse ; craignant ; craint, crainte, v. a.
   Éprouver le sentiment qui fait reculer, hésiter devant quelque chose qui menace.
   Qui ne craint pas la mort ne craint pas les menaces, CORN. Cid, II, 1.
   Qui peut tout doit tout craindre, CORN. Cinna, IV, 3.
   Il ne faut craindre rien quand on a tout à craindre, CORN. Héracl. I, 5.
   Les rois craignent surtout le reproche et la plainte, RAC. Esth. III, 1.
   Je le craindrais bientôt s'il ne me craignait plus, RAC. Brit. I, 1.
   Comme il les craint sans cesse, ils le craignent toujours, RAC. Baj. I, 1.
   Nous [Phéniciens] avions tout à craindre de sa sagesse [de Sésostris], FÉN. Tél. III.
   C'était une de ses maximes, qu'il fallait craindre les ennemis de loin pour ne les plus craindre de près et se réjouir à leur approche, BOSSUET Louis de Bourbon..
   Mentor, qui craignait les maux avant qu'ils arrivassent, ne savait plus ce que c'était que de les craindre dès qu'ils étaient arrivés, FÉN. Tél. II.
   Et dans l'état où j'entre, à te parler sans feinte, Elle a lieu de me craindre, et je crains cette crainte, CORN. Rod. I, 5.
   Prince, je crains le crime et non point le trépas, LA MOTTE Inès de Castro, III, 6.
   Absolument.
   Espérer, c'est se flatter de la jouissance d'un bien ; craindre, c'est se voir menacé d'un mal, CONDILLAC Traité sens. part. I, ch. 3, § 8.
   Craindre pour quelqu'un, pour quelque chose, craindre qu'il ne lui arrive quelque mal, quelque dommage.
   Il [Thalès] avait coutume de dire que la preuve d'un bon gouvernement était d'engager les sujets non à craindre le prince, mais à craindre pour lui, ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. II, p. 616, dans POUGENS.
   Se faire craindre, inspirer la crainte. Ils se sont fait longtemps craindre.
   Quand on cherche si fort les moyens de se faire craindre, on trouve toujours auparavant ceux de se faire haïr, MONTESQ. Lett. pers. 141.
   Révérer, respecter. Craindre son père.
   Je crains Dieu, cher Abner, RAC. Athal. I, 1.
   La gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore, RAC. Esth. II, 9.
   Crains Dieu, et garde ses commandements, car c'est là tout l'homme, BOSSUET Duch. d'Orl..
   Souvenez-vous que ceux qui craignent les dieux n'ont rien à craindre des hommes, FÉN. Tél. XII.
   Il faut que les sujets espèrent en Dieu et que les souverains le craignent, D'ALEMB. Éloges, Bossuet.
   Familièrement. Ne craindre ni Dieu ni diable, se dit d'un homme méchant et capable de tout.
   Par extension. Ce cheval craint l'éperon, il obéit à l'éperon.
   En parlant des choses inanimées, éprouver du dommage ne pas résister. Ces plantes craignent la gelée Arbres qui ne craignent pas l'hiver.
   V. n. Craindre avec de et l'infinitif, hésiter, ne pas oser. Ne craignons pas de parler en cette circonstance.
   On ne voit dans ses jugements [du juge qui veut s'agrandir] qu'une justice imparfaite, semblable, je ne craindrai pas de le dire, à la justice de Pilate...., BOSSUET le Tellier..
   Sans cesse on prend le masque, et quittant la nature, On craint de se montrer sous sa propre figure, BOILEAU Épît. XI.
   Sur les pas d'un banni craignez-vous de marcher ?, RAC. Phèd. V, 1.
   Des soupirs qui craignaient de se voir repoussés, RAC. Androm. III, 6.
   Le cardinal de Richelieu était mort peu regretté de son maître, qui craignit de lui devoir trop, BOSSUET le Tellier..
   Viens régner avec nous si tu crains de servir, VOLT. Fanat. I, 4.
   Avec le subjonctif accompagné de la particule ne.
   Craignez-vous qu'il ne vienne ? Je crains qu'en l'apprenant son coeur ne s'effarouche, CORN. Nicom. I, 5.
   Je n'ai jamais importuné Votre Majesté pour lui demander du bien ; je crains que je ne l'importune en lui disant qu'elle m'en a fait, FLÉCHIER dans GIRAULT-DUVIVIER.
   Je crains presque, je crains qu'un songe ne m'abuse, RAC. Phèd. II, 2.
   Quoi ! Craignez-vous déjà qu'ils ne soient écoutés ?, RAC. ib. IV, 4.
   Tout m'est suspect : je crains que tout ne soit séduit ; Je crains Néron, je crains le malheur qui me suit, RAC. Brit. V, 1.
   Tant qu'il vivra, craignez que je ne lui pardonne, RAC. Andr. IV, 3.
   Ah ! courez et craignez que je ne vous rappelle, RAC. ib. IV, 3.
   On craint qu'il n'essuyât les larmes de sa mère, RAC. Andr. I, 4.
   Sans la particule ne.
   Il nous fallait, pour vous, craindre votre clémence, Et que le sentiment d'un coeur trop généreux, Usant mal de vos droits, vous rendît malheureux, CORN. Pomp. III, 2.
   Il craint qu'un indiscret la vienne révéler, CORN. Théod. V, 1.
   Mais je crains qu'elle [la patience] échappe et que, s'il continue, Je ne m'obstine plus à tant de retenue, CORN. Nicom. I, 2.
   Avec juste raison je crains qu'entre nous deux L'égalité rompue en rompe les doux noeuds, Et que ce jour fatal à l'heur de notre vie Jette sur l'un de nous trop de honte ou d'envie, CORN. Rod. I, 5.
   Et le plus grand des maux toutefois que je crains, C'est que mon triste sort me livre entre ses mains, CORN. ib. I, 7.
   Vous craignez que ma foi vous l'ose reprocher, CORN. ib. I, 5.
   Vous l'accusiez pourtant, quand votre âme alarmée Craignait qu'en expirant ce fils vous eût nommée, CORN. ib. V, 4.
   Seigneur, je crains pour vous qu'un Romain vous écoute, CORN. Nicom. I, 2.
   Je craindrais que peut-être à quelques yeux suspects tu me fisses connaître, MOL. Fâcheux, III, 1.
   Mais hélas ! je crains bien que j'y perde mes soins, MOL. D. Garcie, II, 6.
   ....Oui, mais qui rit d'autrui Doit craindre qu'à son tour on rie aussi de lui, MOL. Éc. des femmes, I, 1.
   Les soins d'un amour extrême Devroient moins vous alarmer ; Vous craignez trop qu'on vous aime ; Ne craignez-vous point d'aimer ?, QUINAULT Proserpine, I, 3.
   Et craignant qu'on me fasse un crime de mes pleurs, CAMPISTRON Andronic, V, 10.
   Craignant surtout qu'à rougir on l'expose, VOLT. Zaïre, IV, 2.
   Bien que la particule ne soit réellement explétive, cependant l'usage en a consacré l'emploi ; et la supprimer est une licence qui n'est permise qu'à la poésie ; elle l'est aussi quand la construction est interrogative ou implique un sens négatif :
   Peut-on craindre que des choses si généralement détestées fassent quelque impression dans les esprits ?, MOL. Préf. du Tart..
   On peut prendre du profit, sans craindre qu'il soit usuraire, PASC. Prov. 8.
   Je crains peu qu'un grand roi puisse en être jaloux, CRÉB. Électre, II, 4.
   Ne pas craindre, suivi de que, veut le subjonctif, mais sans la particule ne. Je ne crains pas qu'il fasse cette faute.
   Ne craignez pas que, prêt à vous désobéir, Il apprenne avec moi, seigneur, à vous trahir, CRÉB. Xerx. III, 5.
   Je ne crains pas qu'on soupçonne de partialité sur cet article un homme que l'on n'a pas accusé jusqu'ici d'être fort doucereux, CRÉB. Préf. d'Idom..
   Si ne pas craindre est dit interrogativement, le que suivant est suivi de ne : ne craignez-vous pas qu'il ne vienne ? Cependant on peut dire aussi sans ne : ne craignez-vous pas qu'il vienne ?
   Craindre, suivi d'un verbe qu'accompagne la négation, exprime la crainte que la chose ne se fasse pas, et par conséquent le désir qu'elle se fasse. Je crains de ne pas le voir. Je craignais qu'il ne vînt pas.
   Se craindre, avoir crainte de soi-même, v. réfl. Il se craint soi-même.
   Il se craignait trop peu, ce qui est le caractère de ceux qui n'ont pas le soin de leur réputation, RETZ Mém. liv. II, p. 133, dans POUGENS.
PROVERBE Un bon vaisseau ne craint que la terre et le feu, c'est-à-dire les seuls dangers qu'il court sont la côte où il peut échouer et le feu qui le peut embraser.
   1. Craindre, suivi d'un verbe à l'infinitif, exige la préposition de : je ne crains pas de me tromper, si je parle ainsi ; et non : je ne crains pas me tromper.
   2.
   La construction de craindre, suivi de que et d'un verbe, est le subjonctif ; il faut donc se garder d'imiter ces phrases de Fénelon : Je crains bien que tous ces petits sophistes grecs achèveront de corrompre les moeurs romaines, FÉN. Dial. des morts, n° 37.
   Je craignais que les Grecs nous communiqueraient bien plus leurs arts que leur sagesse, FÉN. ib..
   Ne craignais-tu pas que Pythias ne reviendrait point et que tu payerais pour lui ?, FÉN. ib. n° 21.
C'est un archaïsme.
   CRAINDRE, APPRÉHENDER, AVOIR PEUR, REDOUTER. Redouter se distingue des trois autres en ce qu'il exprime la crainte de quelque chose de supérieur, de terrible, à quoi on ne peut résister Appréhender se distingue de craindre et avoir peur, en ce que, conformément à son étymologie, il indique une vue de l'esprit, une attention portée sur l'avenir, sur la possibilité ; ce qu'on appréhende apparaît moins comme probable que comme possible. Au contraire, ce qu'on craint apparaît non-seulement comme possible, mais aussi comme probable. Enfin, avoir peur désigne un état de l'âme où devant le péril le courage fait défaut ; on peut craindre le danger et pourtant y faire tête ; mais si on a peur du danger, il est le plus fort et nous emporte. Je redoute l'orage veut dire que je le regarde comme formidable ; j'appréhende l'orage, qu'il me paraît possible ; je crains l'orage, que les effets m'en semblent dangereux pour moi ; j'ai peur de l'orage, qu'il m'ôte tout courage.
   XIe s.
   Je me crendreie que vous vous meslissiez [faire mêlée, combattre], Ch. de Rol. XVIII.
   Seürs est Charles, que nul homme [il] ne crent, ib. XL.
   XIIe s.
   Franc, dit Rollant, bone gent honorée, Sur toutes autres cremue et redoutée, Ronc. p. 48.
   [Je] creim que occis soit ainz que soions là, ib. p. 95.
   Las ! je cren mout qu'il n'i ait encombrer, ib. p. 165.
   Mais cil qui faillir crient Est si destrois, quant secours ne lui vient, Couci, XXI.
   Que povre sont li autre chevalier, Si crement la demorance [de rester à la croisade], QUESNES Romancero, p. 101.
   Car mult cremi de sei, quant le respuns oï ; Mult nota les paroles que li quens respundi, Th. le mart. 52.
   Car plus criement assez le terrien seignur Que il ne funt Jesu le puissant createur, ib. 28.
   Li sire est la meie salut ; cui crenderai je ?, Liber psalm. p. 31.
   E crendrunt les genz le tuen num, ib. p. 146.
   Uns hom astoit en la terre Us, ki out num Job, simples et droituriers, cremmanz Deu e repairans ensus del mal, Job, 442.
   XIIIe s.
   Et li autre remestrent [restèrent] moult à malaise dedens Constantinople, come cil qui cremoient à perdre toute la terre, VILLEH. CL..
   Li diex d'amors onc ne cremut, Ne por fortune ne se mut, la Rose, 6913.
   Forment se fist la serve et douter et cremir, Berte, LXIII.
   Si te criement li paien tuit, à pou que chascuns ne s'en fuit, Ren. 11269.
   XVe s.
   Un moult haut prince cremu et renommé, FROISS. II, II, 53.
   Ja pour mesdit, barat ne jenglerie, Ne cesserai de vous craindre et amer De plus en plus, chiere dame sans per, EUST. DESCH. Poésies mss. f° 141, dans LACURNE.
   Le peuple doit chascun jour labourer Pour les estas des nobles soutenir, Et si les doit honourer et cremir, EUST. DESCHAMPS Gouvern. des rois.
   Moins se soucyer et moins se travailler et entreprendre moins de choses, plus craindre à offenser Dieu, COMM. VI, 13.
   XVIe s.
   Reprenez donc vos forces et couraiges, et ne craignez des François les oultraiges, J. MAROT V, 16.
   Je ne crains à vous donner de la peine, MARG. Lett. 119.
   Je ne crains vous recommander ung si homme de bien, MARG. ib. 120.
   Ma povre soeur faict un si très grant duel, que je crains bien sa santé, MARG. ib. 133.
   Je n'entends point parler de la dicte commission, qui me faict craindre qu'il y ait quelque empeschement, MARG. ib. 151.
   Le gentilhomme craignant sa vie s'il offensoit son maistre, et la damoiselle, son honneur, MARG. Nouv. XL..
   Le pape, se craignant qu'on luy teinst propos qui...., MONT. I, 41.
   Ses adversaires craignoient de le piquer, MONT. I, 41.
   Ne craindre point à mourir, MONT. I, 69.
   Si est-il à craindre que la honte les desespere, MONT. I, 56.
   Ils craignoient à m'accoster, MONT. I, 194.
   Craignants qu'ils ne vinssent à...., MONT. I, 233.
   Les medecins ne craignent de s'en servir à toute sorte d'usage, MONT. I, 240.
   Chascun craint à estre espié et contreroollé, MONT. I, 332.
   Je ne veulx ny me craindre, ny me sauver à demy, MONT. III, 9.
   Je crains que c'est un traistre, MONT. III, 310.
   Bien crains je que nous lui aurons très fort hasté sa ruine par notre contagion, et que nous lui aurons bien cher vendu nos opinions et nos arts, MONT. IV, 17.
   Les tyrans qui sont contrains, faisans mal à tous, se craindre de tous, LA BOÉTIE 49.
   Quand la maison voisine ard, on doit bien craindre la sienne, YVER p. 526.
   Et craignoient les mariniers que leur vaisscau ne peust pas resister à la violence des vagues.I ls craignoient de rencontrer des hommes, et si avoient peur de n'en rencontrer point pour la grande faulte et necessité qu'ilz avoient de vivres, AMYOT Marius, 65.
   Le commun populaire craint ordinairement ceulx qui le mesprisent, et avance ceulx qui le craignent, AMYOT Nicias, 3.
   Il y en a qui disent que tous les princes le haïssent, et mesmes qu'il a à se craindre du ciel, D'AUB. Faen. III, 20.
   Le duc d'Albe se craignant de la Bourgongne, quoi que les Suisses fussent obligez à la garantir, despescha quelques troupes legeres, D'AUB. Hist. I, 339.
   Estrange est son plumage, et je crains à loger, Pour n'estre point deceu, un si jeune estranger, RONS. 814.
   Il ne craint ni les rez ni les tondus [il ne craint personne], COTGRAVE .
   Saintong. crainre ; provenç. cremer ; du latin tremere, trembler et aussi craindre. L'articulation tr s'est changée facilement en cr ; ce qu'il faut admettre, bien qu'on n'en ait pas d'exemples, l'étymologie étant d'ailleurs appuyée par le sens et par la forme eindre qui répond à emere, comme dans empreindre d'imprimere. Craindre répond à trémere avec l'accent sur tré, comme geindre à gémere ; cremir répond à une conjugaison changée, tremire, comme gémir à gemire ; non pas tremiscere ou gemiscere qui auraient donné cremoistre, gemoistre ou gemaistre, comme dans les formations de ce genre.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
CRAINDRE. Ajoutez :
   Conjecturer, juger, en craignant.
   La voie que vous avez prise et que vous craignez n'être pas la meilleure, ne le sera pas toujours sans doute, J. J. ROUSS. Lett. à l'abbé M. 9 février 1770.
   Se craindre, être craint, en parlant de choses.
   Qu'il [Charles - Quint] était instruit de tout ce qui se disait et se craignait, et qu'il ne négligerait rien pour avoir partout des gens qui lui donnassent avis de tout, Hist. du concile de Trente, trad. de le Courayer, t. I, p. 670.
   1. Ajoutez : Cependant Corneille a dit craindre à : Si du sang d'une fille il craint à se rougir, Théod. Mais Corneille a corrigé plus tard craindre à en : craindre de.

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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  • craindre — CRAINDRE. verbe a. Je crains, tu crains, il craint; nous craignons, vous craignez, ils craignent. Je craignois, vous craigniez. Je craignis. Je craindrai. Crains. Que je craigne. Que je craignisse. Craignant. Redouter, appréhender, avoir peur.… …   Dictionnaire de l'Académie Française 1798

  • craindre — CRAINDRE. v. a. Redouter, apprehender, avoir peur. Craindre le peril. craindre la mort. craindre le tonnerre. c est un homme qui ne craint rien. je crains qu il n en arrive faute. il craint d estre descouvert. je ne le crains guere. je le crains… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • CRAINDRE — v. a. ( Je crains, tu crains, il craint ; nous craignons, vous craignez, ils craignent. Je craignais, vous craigniez. Je craignis. J ai craint. Je craindrai. Crains. Que je craigne. Que je craignisse. Craignant. ) Redouter, appréhender, avoir… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • CRAINDRE — v. tr. Envisager par la pensée quelqu’un ou quelque chose comme devant être nuisible, dangereux. Craindre le péril, la mort, la douleur, les maladies, la pauvreté, etc. Craindre le tonnerre. C’est un homme qui ne craint rien. Je crains qu’il ne… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • craindre — vt. redouter, appréhender, avoir peur de ; respecter, obéir à, ne pas oser désobéir à. vimp. , présenter un danger, y avoir un risque, y avoir une chance, risquer : krandre vt. (Cordon.083, Saxel.002), krêdre (Albanais.001b.COD., Annecy.003b,… …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • Craindre comme le feu — ● Craindre comme le feu craindre par dessus tout …   Encyclopédie Universelle

  • craindre — [kʀɛ̃dʀ(ə)] (v. 3) Présent : crains, crains, craint, craignons, craignez, craignent ; Futur : craindrai, craindras, craindra, craindrons, craindrez, craindront ; Passé : craignis, craignis, craignit, craignîmes, craignîtes, craignirent ;… …   French Morphology and Phonetics

  • craindre — v.i. (Verbe à sens multiples et instables.) Être incompétent, ne pas être à la hauteur : Je crains en anglais. / Être recherché par la police. / Ça craint, c est craignos : c est difficile, dangereux ; démodé, ringard ; déplaisant, rebutant …   Dictionnaire du Français argotique et populaire

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