fier

fier
fier 1.
(fi-é), je fiais, nous fiions, vous fiiez ; que je fie, que nous fiions, que vous fiiez, v. a.
   Commettre à la foi de quelqu'un. Je lui fierais tout ce que j'ai au monde.
   Ciel ! à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie ?, CORN. Cinna, IV, 3.
   Je vous fie son salut en toute assurance, SCARR. Rom. com. II, 19.
   Fig.
   Cher prince, dont je n'ose en mes plus doux souhaits Fier encor le nom aux murs de ce palais, CORN. Rodog. III, 3.
   Se fier, v. réfl. Mettre sa confiance.
   Souvent qui trop se fie aussi trop se hasarde, ROTR. Antig. II, 4.
   Se fier à quelqu'un ou à quelque chose, s'assurer sur quelqu'un ou sur quelque chose.
   Le plus sûr est, ma foi, de se fier à nous, MOL. Éc. des mar. I, 1.
   Il me semble qu'on peut se fier à vos paroles, SÉV. 42.
   Je jurai de ne me plus fier aux physionomies, SÉV. 233.
   Osée, roi d'Israël, s'était fié au secours de Sabacon, BOSSUET Hist. I, 7.
   Quoi ! Narcisse, tandis qu'il n'est point de Romaine.... Qui, dès qu'à ses regards elle ose se fier, Sur le coeur de César ne les vienne essayer, RAC. Brit. II, 2.
   Vous fiez-vous encore à de si faibles armes ?, RAC. Iphig. V, 2.
   Ne pas se fier à ses oreilles, ne pas croire ce qu'on entend.
   À peine je me fie encore à mes oreilles, CORN. Poly. IV, 5.
   Ne pas se fier à ses yeux, ne pas croire ce qu'on voit.
   Se fier à quelqu'un de quelque chose, avoir confiance en quelqu'un pour cette chose.
   Il y a d'autres esprits d'une plus haute élévation, à qui il [le prince] peut se fier de plus importants emplois et donner une plus noble part en ses desseins, BALZ. De la cour, 1er disc..
   Personne À qui de mon secret je m'osasse fier, RÉGNIER Élég. v..
   Harpalus à qui le roi s'était fié de la garde des trésors, VAUGELAS Q. C. 554.
   Seigneur, voulez-vous bien vous en fier à moi ?, CORN. Nicom. IV, 3.
   S'ils voulaient se fier à la compagnie [au sénat de Rome] de la réparation, BOSSUET Hist. III, 6.
   Fiez-vous aux Romains du soin de son supplice, RAC. Mithr. v, 5.
   Ce n'eût pas été au comte de Melford qu'on se fût fié d'un dessein de cette importance, SAINT-SIMON 87, 137.
   Se fier en, mettre sa confiance.
   Ma volonté ne se fie pas en ma mémoire des choses de cette importance-là, et elle me représente à toute heure que j'ai cela à faire, jusqu'à ce qu'il soit fait, VOIT. Lett. 111.
   Qu'ils [les lecteurs] repassent si longtemps et si souvent cette considération [l'incertitude des sens] en leur esprit, qu'enfin ils acquièrent l'habitude de ne plus se fier si fort en leurs sens, DESC. Rép. aux secondes object. 67.
   Je vous manderai toujours sincèrement comme je suis ; fiez-vous en moi, SÉV. 10 juil. 1675.
   Se fier sur, compter sur.
   Il se fiait assez sur la modération de ce prince et sur sa propre grandeur pour ne rien craindre de sa part, PERROT D'ABLANCOURT Tacite, 174.
   Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera, RAC. Plaid. I, 1.
   Et lorsque avec frayeur je parais à vos yeux, Que sur mon innocence à peine je me fie, RAC. Brit. II, 3.
   Sur l'avenir insensé qui se fie, RAC. Athal. II, 9.
   Je sais vous estimer autant que je vous aime, Et sur votre vertu me fier à vous-même, VOLT. Zaïre, I, 2.
   Se fier de quelqu'un, compter sur lui (tournure qui a vieilli).
   Aspathine et Gobrias, les premiers des Perses et de qui plus il se fiait [Otanès], P. L. COUR. II, 185.
   On ne dit plus aujourd'hui celui dont ou duquel je me fie, ni la personne de laquelle je me fie, il faut dire : celui en qui ou à qui je me fie, Acad. Observ. sur Vaugelas, p. 556, dans POUGENS.
   Fiez-vous-y, se dit par antiphrase pour avertir quelqu'un de ne pas se fier à une personne ou à une chose.
   Oui, fiez-vous-y, à cette physionomie si prévenante, qui disparaît un quart d'heure après, pour faire place à un visage sombre, MARIVAUX Jeux de l'amour et du has. I, 1.
   Fig. Nage toujours et ne t'y fie pas, se dit pour faire entendre qu'il faut s'aider soi-même, sans trop compter sur autrui.
   XIe s.
   Et Olivier en qui il tant se fiet, Ch. de Rol. XLIII.
   XIIe s.
   Fiez la moi, ronc. p. 31.
   Dame, fait-il, ce vous puet moult grever, Que [vous] vous fiés en vostre seigneurage, QUESNES Romancero, p. 109.
   XIIIe s.
   Tant je me fie à sa grant loiauté, Jà pour autre [elle] ne me devra guerpir, LE COMTE D'ANJOU Romanc. p. 124.
   Car trop en sa biauté se fie Qui atent que fame le prie, la Rose, 7689.
   XVe s.
   Les compaignons de qui il se fioit le plus, FROISS. I, I, 16.
   Mais jà pour ce trop ne vous y fiez ; C'est tout neant des choses de ce monde, EUSTACHE DESCHAMPS Néant du monde.
   ... tel court est ; foulz s'i fie ; ... C'est la destruction D'ame et de corps ; adieu, court, je te lesse, ID. De l'intérieur des cours.
   Je laisse faire à mon conseil, je me fie en eulx, COMM. II, 6.
   Pour ce que de tous points ne se fyoit point de ses gens d'armes, COMM. IV, 4.
   XVIe s.
   Je me fie ayséement à la foy d'aultruy, MONT. I, 26.
   Fier une chose à quelqu'un, MONT. I, 27.
   Je me feusse plus volontiers fié à luy de moy, qu'à moy, MONT. I, 214.
   Le duc se fiant [comptant] qu'on n'auroit pas touché à sa bouteille, MONT. I, 253.
   Et duquel il s'estoit toujours fié, MONT. III, 304.
   En trop se fier a danger, GÉNIN Récréat. t. II, p. 238.
   Qui ne se fie n'est pas trompé, LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 399.
   De qui je me fie, Dieu me garde, COTGRAVE .
   Souvent femme varie, Est bien fou qui s'y fie, FRANÇOIS I .
   La nef qui disjoint nos amours N'aura de moi que la moitié ; Une part te reste, elle est tienne ; Je la fie à ton amitié, Pour que de l'autre il te souvienne, MARIE STUART Adieux à la France..
   Provenç. fiar, fizar ; espagn. et portug fiar ; ital. fidare ; verbe roman formé du latin fidus, qui se fie (voy. foi).
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-fier 2.
Suffixe répondant au suffixe latin ficare, et dérivé de facere, faire : falsifier, gratifier, pétrifier, etc.
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fier, ière 3.
(fièr,-fiê-r') adj.
   Sauvage, farouche. Usité seulement en termes de chasse. Perdrix fières, celles dont il n'est pas facile d'approcher.
   En termes de blason, fier se dit d'un lion qui a le poil hérissé.
   Fig. Il se dit, en termes de sculpture, d'une pierre dure, difficile à tailler, sujette à éclater. Une pierre fière. Un marbre fier.
   Violent, qui a l'audace, l'intrépidité d'une bête farouche. De fiers coursiers.
   Combien reçut-il d'avis secrets que sa vie n'était pas en sûreté ! et il connaissait, dans le parti, de ces fiers courages dont la force malheureuse et l'esprit extrême ose tout et sait trouver des exécuteurs, BOSSUET le Tellier..
   Quelque fier qu'il puisse être, il n'est pas invincible, RAC. Théb. IV, 1.
   Attaquons dans leurs murs ces conquérants si fiers, RAC. Mithr. III, 1.
   Et le seul nom de Rome étonne les plus fiers, RAC. ib. IV, 6.
   À la fois fier et rusé, Kutusof savait préparer avec lenteur une guerre tout à coup impétueuse, SÉGUR Hist. de Nap. VIII, 11.
   Si le reste [de l'armée russe] se retirait en si bon ordre, fier et si peu découragé, qu'importait le gain d'un champ de bataille ?, SÉGUR ib. VII, 12.
   Fig.
   Brisa les fiers remparts et les portes d'airain, RAC. Esth. III, 4.
   En un sens particulier, qui a un orgueil se montrant dans la contenance, dans les manières.
   La belle était pour les gens fiers, LA FONT. Fabl. IV, 1.
   Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver un mari...., LA FONT. ib. VII, 5.
   Est-ce là, dira-t-il, cette fière Hermione ?, RAC. Andr. II, 1.
   Le fier Assuérus couronne sa captive, RAC. Esth. I, 1.
   L'état le plus libre de la nature [le royaume de l'air] a donc aussi ses tyrans [les aigles], et malheureusement c'est à eux seuls qu'appartient cette suprême liberté dont ils abusent, et cette indépendance absolue qui les rend les plus fiers de tous les animaux, BUFF. Ois. t. XI, p. 110, dans POUGENS.
   Molière a dit fier à quelqu'un, pour signifier : montrant de la fierté à l'égard de quelqu'un. Oh ! qu'elles nous sont bien fières par notre faute ! Dép. am. IV, 2.
   Être fier comme un Écossais, avoir beaucoup d'orgueil, les Écossais qui jadis étaient souvent au service de nos rois, passant pour être très orgueilleux.
   Ramsay lui répondit qu'on pouvait se rencontrer, et qu'il n'était pas étonnant qu'il pensât comme Fénelon, et qu'il s'exprimât comme Bossuet ; cela s'appelle être fier comme un Écossais, VOLT. Dict. phil. Plagiat..
   On dit aussi : fier comme Artaban, du nom d'un héros de roman ; et fier comme un gueux.
   Terme de manége. Se dit du cheval pour exprimer qu'il se redresse vivement à la moindre parole qu'on lui adresse.
   Il se dit de la conduite, de la contenance, du ton, des actions, des discours, etc. Une attitude, une démarche fière. Une mine fière.
   Mon coeur, d'un fier mépris armé contre leurs traits, RAC. Alex. III, 6.
   Cet air fier et censeur qui juge de tout, MASS. Avent, Disp..
   Tout ce que vous vous êtes permis.... de légers mépris, de fiers refroidissements contre votre frère, MASS. Car. Fautes légères..
   Qui s'enorgueillit de. Il est fier de cette préférence. Elle est fière de sa fille. Il se tient fier de ses richesses. Il est tout fier d'avoir réussi.
   Ses amours qu'un rival tout fier de sa défaite Possédait à ses yeux, LA FONT. Fabl. VII, 13.
   En vain, tout fier d'un sang que vous déshonorez, BOILEAU Sat. V.
   S'il fuit, ne doutez point que, fiers de sa disgrâce, à la haine bientôt ils ne joignent l'audace, RAC. Bajaz. I, 1.
   Qui a des sentiments nobles, élevés.
   Les nuances sont si délicates, qu'esprit fier est un blâme, âme fière est une louange ; c'est que par esprit fier on entend un homme qui pense avantageusement de soi-même, et par âme fière on entend des sentiments élevés, VOLT. Dict. phil. Fierté..
   Mais elle est trop fière ; dites-lui que cela n'est pas bien d'être fière, VOLT. Écoss. II, 5.
   L'empereur et la grande armée gardaient l'un envers l'autre un triste et noble silence ; on était à la fois trop fier pour se plaindre et trop expérimenté pour n'en pas sentir l'inutilité, SÉGUR Hist. de Nap. XI, 13.
   Terme de peinture. Touche fière, touche vigoureuse et hardie.
   On dit aussi : fier ciseau.
   Dans le langage familier, grand, remarquable. Voilà une fière étourderie.
   À moins qu'on ne l'écorche vif, je prédis qu'il mourra dans la peau du plus fier insolent...., BEAUMARCH. Mar. de Fig. I, 4.
   Tout ça pourtant m'a coûté un fier baiser sur la joue, BEAUMARCH. ib. v, 1.
   Savez-vous que cet homme-là vient recueillir ici un fier héritage ?, PICARD Collatéral, I, 4.
   Ironiquement. Voilà un fier marcheur, il se lasse tout de suite. Cinq mille hommes, voilà une fière armée !
   Le passage au sens populaire de grand, fort, s'est fait par le sens de farouche, violent, méchant, comme dans ce vers :
   Mon mal.... pour un temps retenu.... est plus fier revenu, RÉGNIER Élég. V.
Cette acception est ancienne, on peut le voir à l'historique.
   Substantivement. Faire le fier, se montrer fier, orgueilleux.
   Il fit le fier et ne s'en trouva pas bien, HAMILT. Gramm. 9.
   Il ne faut point que vous fassiez tant la fière, DANCOURT Bourg. à la mode, III, 6.
   Se tenir sur son fier, garder sa fierté, ne pas condescendre.
   M. le prince se mit à rechercher Rose, qui se tint longtemps sur son fier, SAINT-SIMON 85, 110.
   Fiers de Neufchâtel, bons barons de Beaufremont, nobles de Vienne, preux de Vergy, riches de Châlons [c'étaient les surnoms des cinq principales maisons de Franche-Comté], PELLISSON Hist. de Louis XIV, t. II, liv. VI, p. 264, dans POUGENS..
   XIe s.
   Mandez [à] Carlon al orgulluz, al fier, Ch. de Rol. III.
   Moult [il] se fait fier de ses armes porter, ib. LXX.
   Plus se fait fier que lion ne leupart, ib. LXXXVI.
   XIIe s.
   [Il] dist à son oncle par moult fiere raison, Ronc. p. 40.
   Moult fier [considérable] doaire [il] lui a fait otrier, ib. p. 160.
   Dex ! qui vous sert, fer gueredon atent, ib. p. 173.
   Icestui [jugement] ferons nous, se n'en trouvons plus fier [cruel], ib. p. 200.
   Bien savons de Herupe [sur les Herupois] qu'onques treü [tribut] [il] n'en ot ; Fier en sont et felon, Sax. XVII.
   Là veïssiés un fier abateïs ; Il n'a el monde paien ne sarrasin, S'il les veïst, cui pitié n'en prisist, Raoul de C. 253.
   De Joseph lui souvint cui si altre noef frere Vendirent pur deniers et disrent à lur pere Que devorez estoit d'icele beste fere, Th. le mart. 65.
   XIIIe s.
   Ensi dura li assaus mout durs et mout fiers jusques vers l'eure de none, en plus de cent lius, VILLEH. CIII.
   Car moult [elle] doutoit la bise, qui ert [était] tranchans et fiere, Berte, XL.
   Si te dirai fiere merveille, la Rose, 2448.
   Et si li demandai comment Ele avoit non, et qui ele iere ; El ne fu pas envers moi fiere, Ne de respondre desdaigneuse, ib. 580.
   Perte d'avoir est moult legiere ; Mais perte d'amis est trop fiere, Partonop. ms. f° 141, dans LACURNE.
   XVe s.
   Et conquirent si fier et si grant avoir, que merveilles seroit à penser et à nombrer, FROISS. I, I, 267.
   Les faits d'amours ne sont point egaulx ; car souvent il y a du doulx et de l'amer ; tel cuyde avoir bonnes nouvelles, qui les a fieres et mal agreables, Perceforest, t. III, f° 135.
   Provenç. fer ; espagn. fiero ; portug. fero ; ital. fiero ; du lat. ferus, farouche.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
3. FIER, ÈRE.
   Ajoutez :
   Il se dit aussi des artistes eux-mêmes, peintres ou sculpteurs.
   Si l'un [Raphaël] est dans son dessin d'une sagesse et d'une simplicité qui gagne le coeur, l'autre [Michel-Ange] est fier, et montre un fond de science où Raphaël lui-même n'a pas ou honte de puiser, P. J. MARIETTE dans DUMESNIL, Hist. des amat. franç. I, 242. La Fage est un fier dessinateur, ib. I, 281.

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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