g

g
() s. m.
La septième lettre de l'alphabet et la cinquième consonne.
   Le son propre de cette lettre est guttural devant les voyelles fortes, a, o, u : galerie, gosier, guttural, et il se conserve à la fin des mots quand on le prononce : Agag, whig, et devant une autre consonne : Bagdad, règle, aigrir. Outre ce son propre, le g a un son dérivé, chuintant, tel que celui du j devant les voyelles faibles e, i, y : gîte, gésier, gynécée.
   Quand il faut, devant l'e, l'i, l'y, que g ait le son qui lui est propre, on le fait suivre d'un u : guider, guenon. Au contraire, quand on veut, devant a, o, u, lui donner le son chuintant, on le fait suivre d'un e muet : geai, geôle, gageure, prononcés jai, jôle, gajure.
   Gn a un son particulier qui ne peut-être figuré et qui doit être perçu par l'oreille : magnanime, ignorant, etc. ; ce son est le même que pour le gn italien et le ñ espagnol ; <
   Gn, dans quelques mots venus du grec ou du latin, garde la prononciation qui appartient à chacune des deux lettres : gnostique, igné.
   G final, précédé d'une nasale, est muet : long, rang ; mais, suivi d'un mot commençant par une voyelle ou une h muette, il devient sonore, et se prononce d'ordinaire comme un k : de rang en rang, un long hiver ; non sans exception pourtant ; car g final est muet, même devant une voyelle, dans certains mots : seing, étang.
   G, en chimie, signifie glycinium.
   Terme de musique. G-ré-sol, pour sol-si-ré-sol, indique le ton de sol, dans l'ancienne solmisation française. Il indique le sol dans la solmisation allemande et anglaise.
   G, sur les anciennes monnaies de France, est la marque de la monnaie frappée à Poitiers.
   XIIIe s.
   Plus que nule letre que j'oie, Signifie G la goie [joie] Qui par feme revient au monde, Senefiance de l'ABC, dans JUBINAL, t. II, p. 278.
   G latin, gamma grec, qui vient du g phénicien, nommé gimel, proprement le cou du chameau ; ainsi dit de sa forme.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
G. Ajoutez :
   G est la marque des monnaies françaises frappées à Genève, de l'an VI à l'an XIII.
   Dans les études de notaire, la cote G se dit des objets insignifiants qu'un clerc s'approprie pendant les inventaires : il classe aux cotes A, B, etc. suivant leur nature les objets de valeur inventoriés, et ceux qu'il prend passent, comme on dit, à la cote G. C'est un calembour, g pour j'ai.

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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