holocauste

(o-lo-kô-st') s. m.

1°   Chez les Juifs, sacrifice où la victime était entièrement consumée par le feu.

•   Abraham, levant les yeux, aperçut derrière lui un bélier qui s'était embarrassé avec ses cornes dans un buisson, et, l'ayant pris, il l'offrit en holocauste au lieu de son fils, SACI Genèse, XXII, 13.

   Fig.

•   Quiconque fait la volonté d'autrui par un renoncement sincère à la sienne, fait une excellente oraison et un sacrifice d'holocauste qui monte en odeur de suavité jusqu'au trône de Dieu, BOSSUET Serm. Oblig. de l'état relig. 3.

•   Notre sacrifice n'est point un simple sacrifice, mais c'est un holocauste où toute la victime doit être consommée, BOURD. Pensées, t. II, p. 427.

•   Consumez, transportez, anéantissez mon coeur, faites-en l'holocauste parfait, FÉN. t. XVIII, p. 306.

2°   La victime ainsi sacrifiée. Mettre l'holocauste sur l'autel.

3°   Sacrifice en général. Jésus-Christ s'est offert en holocauste pour nos péchés.

REMARQUE

   Au XVIIe siècle, holocauste était indifféremment masculin ou féminin :

•   Ces saintes holocaustes ne sont plus des holocaustes, s'il en reste quelque chose, PATRU Plaidoyer 15, dans RICHELET.

HISTORIQUE

   XIIe s.

•   Holocaustes dist altant [autant] com toz arz [brûlé], Job, p. 443.

ÉTYMOLOGIE

   En grec, terme dérivé de entier, et brûlé.