pique-nique

(pi-ke-ni-k') s. m.

Repas de plaisir où chacun paye son écot, et qui se fait soit en payant sa quote-part d'une dépense de plaisir, soit en apportant chacun son plat dans la maison où l'on se réunit.

•   Il ne fallait pas manquer à un pique-nique qu'on avait arrangé pour le lendemain, DIDER. Mém. t. II, p. 373, dans POUGENS.

•   Je n'aime pas à faire intervenir les auberges dans les pique-niques, TH. LECLERCQ Prov. t. III, p. 81, dans POUGENS.

   À pique-nique, en pique-nique, chacun pour son écot.

•   Quand je suis en pique-nique avec mes amis, et que la tête s'est un peu échauffée de vin blanc, DIDER. Essai sur la peint. ch. v..

   Au plur. Des pique-niques.

REMARQUE

   1. Ce mot paraît avoir été introduit au commencement du XVIIIe siècle ; du moins on ne le trouve dans le Dictionnaire de l'Académie qu'à partir de l'édition de 1740.

   2. On a écrit aussi pic-nic :

•   D'amitié, je te conjure, Formons un picnic, PANNARD Oeuv. t. III, p. 408.

Le fait est que l'orthographe pique-nique, avec un trait d'union, est vicieuse, puisque le sens n'est pas piquer la nique (le mot étant anglais). Il faudrait supprimer le trait d'union, et écrire pique-nique, et mieux pikenike.

ÉTYMOLOGIE

   Angl. pick nick, pique-nique, de to pick, saisir, prendre, et nick, point, instant. Cette étymologie dispense de toutes les étymologies qui ont été faites sur pique-nique.